J'espère que les interrogatoires que je vous propose vous plaisent. Pour ce dixième rendez-vous littéraire, je vous présente l’interrogatoire d’une meurtrière que je vous ai fait découvrir il n'y a pas si longtemps. Je vous présente donc cet interrogatoire de l'auteure Catherine Cuenca.
C'est un auteur que j'ai découvert avec son roman "Le naufragé de la méduse".
Catherine Cuenca est une auteure qui a pris le temps de répondre à chacune de mes questions. Je l'en remercie d'ailleurs.
Vous pouvez d'ailleurs retrouver ma chronique ici.
Bonjour, chère meurtrière, merci d’avoir accepté d’être
interviewée.Pour les enquêteurs qui ne vous connaissent pas, pouvez-vous
vous présenter un peu, nous raconter votre parcours ?
J'écris des histoires depuis l'enfance, donc autant dire que
j'ai toujours écrit. Je me suis également très tôt intéressée à l'Histoire, par
le biais du Moyen Age. C'est à dix-neuf ans que j'ai commis mon premier crime,
avec un roman historique sur la Grande Guerre.
J'ai ensuite poursuivi mes études avec une licence d'Histoire, tout en
continuant à écrire des romans plus ou moins sanglants. En 2010, après avoir concilié durant
plusieurs années un travail salarié et mes activités d'écriture, j'ai décidé de
devenir écrivain à temps plein. A ce jour, j'ai publié une trentaine d'ouvrages
chez différents éditeurs, des romans historiques mais également des séries
historico-fantastiques à destination de la jeunesse, où je laisse des créatures
malfaisantes et des événements surnaturels s'allier pour tourmenter mes
personnages !
L’histoire met en scène un tableau célèbre de Géricault,
comment vous est venue cette idée et pourquoi ce tableau ?
C'est un tableau que je connaissais très vaguement… Je croyais qu'il représentait un passage de la Bible ! C'est en regardant un documentaire à la télé que j'ai découvert l'histoire du radeau. Le récit du naufrage de la Méduse et les zones d'ombres qui ont longtemps entouré la catastrophe m'ont fourni un cadre idéal pour le roman à suspense que je voulais écrire à ce moment-là.
C'est un tableau que je connaissais très vaguement… Je croyais qu'il représentait un passage de la Bible ! C'est en regardant un documentaire à la télé que j'ai découvert l'histoire du radeau. Le récit du naufrage de la Méduse et les zones d'ombres qui ont longtemps entouré la catastrophe m'ont fourni un cadre idéal pour le roman à suspense que je voulais écrire à ce moment-là.
Vous écrivez des romans pour adolescents, pourquoi ce choix et qu’est-ce qui vous plaît dans ce genre de roman ?
Ayant commencé à écrire très jeune, j'avais pour référence des ouvrages jeunesse, en particulier les romans des collections de poche illustrées. Je rêvais d'être publiée dans l'une d'elles, et c'est comme cela que j'ai écrit un premier roman destiné à la jeunesse. Après sa parution, j'ai réalisé que j'étais tout à fait à l'aise dans ce genre (des romans plutôt courts et enlevés) et j'ai continué à y sévir...
Mélia est un personnage important de l’histoire, comment l’avez-vous créé ? Est-elle totalement inventée ou est-ce que vous vous êtes inspirée de quelqu’un de votre entourage ?
C'est un personnage totalement inventé. A l'origine, je n'avais pas prévu qu'elle soit métisse. C'est en prenant conscience de l'importance du message anti-esclavagiste dans le tableau de Géricault et des lois discriminatoires à l'égard des personnes dites "de couleur" dans la France du début du XIXe siècle que j'ai fait ce choix. Le fait que Mélia soit métisse renforce la portée de ces thématiques dans le roman.
Est-ce qu’il y a un passage du roman que vous aimez particulièrement ? Si oui lequel et pourquoi ?
J'ai particulièrement aimé recréer toutes les atmosphères
nocturnes – la première nuit, où il pleut des cordes et où Mélia repère une
étrange silhouette au coin de la rue, son rendez-vous dans la cour de la
maison… Ces ambiances empreintes de mystère font monter la tension et redouter
un événement dramatique, ce dont je raffole !
Si vous deviez choisir entre le personnage de Géricault, celui de Mélia et celui de Henri Lubin lequel choisiriez-vous de vivre les aventures et pourquoi ?
Si vous deviez choisir entre le personnage de Géricault, celui de Mélia et celui de Henri Lubin lequel choisiriez-vous de vivre les aventures et pourquoi ?
Géricault a mis en œuvre de nouvelles techniques de dessin
et de peinture, en opposition au conformisme académique de son époque. Il avait
une véritable vision de l'art, originale et audacieuse, qui a contribué à
lancer le mouvement romantique. Certes, il est mort à trente-deux ans, des
suites d'un accident. Mais sa courte vie a été si remarquable qu'elle valait
bien la peine d'être vécue !
Comment écrivez-vous ? Avez-vous un rituel, des petites manies, un endroit où l’inspiration vous vient plus facilement ?
Comment écrivez-vous ? Avez-vous un rituel, des petites manies, un endroit où l’inspiration vous vient plus facilement ?
J'écris dans mon bureau, l'après-midi. Mais c'est la nuit
que les idées et les mots me viennent le plus facilement. J'éteins les
lumières, j'allume une ou deux bougies, et l'ambiance devient idéale pour
imaginer une histoire mystérieuse, jalonnée de rebondissements et, parfois, de
cadavres...
Savez-vous de quoi va parler votre prochain livre ? Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
Savez-vous de quoi va parler votre prochain livre ? Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
Quatre nouveaux romans sortiront entre août et novembre : La
révolution d'Aurore, chez Nathan, où je ferai tomber quelques têtes
révolutionnaires, notamment celle de la célèbre femme politique Olympe de
Gouges ; Le loup du bois sanglant, chez Oskar, un thriller ayant pour cadre la
Grande Guerre et la guerre franco-prussienne de 1870, plutôt sanglant, comme
son titre l'indique ; La guerre des dieux, le troisième et dernier tome de ma
trilogie La prophétie des runes chez Gulf Stream, épopée épique durant les
temps barbares, où les terribles batailles entre les ancêtres de Clovis, Attila
et les Romains, feront le bonheur de dieux cruels; enfin, Il faut gagner la bataille de Verdun !
, chez Oskar, qui mettra en scène les dix derniers jours de l'affrontement
entre Français et Allemands devant l' "immortelle Cité" en 1916.
Pour finir, même si dans votre roman on retrouve le coupable, selon vous quel serait le meurtre parfait ?
Pour finir, même si dans votre roman on retrouve le coupable, selon vous quel serait le meurtre parfait ?
Celui où le meurtrier ne laisserait aucun indice qui puisse
l'incriminer. Or, dans le roman, le coupable en oublie bon nombre derrière
lui...
Merci de m’avoir accordé un peu de votre temps, chère meurtrière, un dernier mot pour la fin ?
Merci de m’avoir accordé un peu de votre temps, chère meurtrière, un dernier mot pour la fin ?
Les lecteurs qui voudraient me retrouver pour me confier
leurs impressions sur mes différents crimes peuvent le faire ces jours-ci : je
serai en dédicace à la médiathèque de Calais le jeudi 26 mai à partir de 17h30
et les 4 et 5 juin au Festival des Jeunes Auteurs de Saint-Geoirs (Isère).
Encore merci d’avoir pris le temps de répondre à mes questions.
Encore merci d’avoir pris le temps de répondre à mes questions.
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A vos claviers chers enquêteurs !
(je réponds à tous les commentaires sur votre blog)